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jeudi 5 avril 2012

Ile de Carabane

Située à l'extrême Sud du Sénégal, dans l'estuaire du fleuve Casamance, Carabane est une île sans route ni voiture qui respire le calme et la tranquillité.
Le climat de type tropical est agréable toute l'année avec une température moyenne de 28°C atténuée par les alizés provenant de l'océan Atlantique.




Le village de Carabane sur la principale île de l'estuaire du fleuve Casamance.



Carabane est un banc de sable recouvert d'une végétation luxuriante, palmiers, cocotiers, baobabs, fromagers, manguiers, flamboyants, bougainvillées …
La plus grande partie des 57 km² de l'île est recouverte par la mangrove de palétuviers et est accessible uniquement par les bolongs, des bras de mer qui se faufilent dans les terres en créant de multiples petits îlots.









Les plages de sable fin bordées de cocotiers, baignées par une eau chaude toute l'année et le calme de l'île …




… font de ce lieu paradisiaque un endroit prédisposé pour la farniente …
                                                … ou la pêche pour les plus sportifs.







Au centre d'un immense domaine halieutique avec d'innombrables carangues, capitaines, barracudas, otolithes, carpes rouges et autres espèces de poissons tropicaux, Carabane est un lieu de rêve pour toutes les pêches, surfcasting, à soutenir, traîne, palangrotte …

Le village et les habitants de Carabane

 Le temps semble s'être arrêté sur l'île et les quelques 500 habitants, dont plus de 200 enfants, respirent la sérénité et le bien-être.

A Carabane la "Teranga", tradition sénégalaise d'hospitalité et de plaisir de recevoir, est bien réelle. La décontraction, l'amabilité et la gentillesse des Carabanais facilitent les contacts et les rapports humains.

Les salutations sont importantes, sur l'île tout le monde se dit bonjour et demande des nouvelles selon un rituel qui commence toujours par "kassoumay ?", le salut Diola.
Il est d'usage de répondre que tout va bien "kassoumay kep !" ou "kassoumay balé !".
La poignée de main est essentielle et le tutoiement est couramment utilisé.
Les Carabanais sont en grande majorité des Diolas qui se sont installés en Casamance au 14ème siècle.
Les Diolas du Kassa sont très attachés à la terre et sont en majorité chrétiens, beaucoup sont convertit à l'Islam, mais ils ont conservés leurs croyances ancestrales animistes.
Le village de Carabane est régi par le conseil des anciens et son chef actuel Ibou Guèye, ils prennent toutes les décisions importantes concernant la communauté.


Deux fois par semaine lors des escales du bateau " Le Joola ", avant son naufrage en septembre 2002, Carabane vivait une importante activité.
Trait d’union entre les villages des îles environnantes, Diogué, Bayancassar, Itou, Nioumoune, Cachouane, Ourong … et la Casamance continentale, Carabane est le centre du commerce régional.
Les commerçants et les "banas-banas" de toute la région organisaient un marché avant d’embarquer pour Dakar afin d’écouler huile, vin de palme, fruits, crevettes, huîtres, poissons sur le marché Elisabeth Diouf du port de la capitale.





                                          Agriculture


Il n'y a pas d'activité industrielle sur l'île, en Casamance elle se cantonne à Ziguinchor, huilerie d'arachide, traitement des crevettes, usine à bois …


La culture du riz est la principale activité qui fournit, avec l'élevage et la pêche, la nourriture de base.

L'homme défriche et laboure les rizières, la femme sème, repique et récolte le riz.



 
 
 
Les rizières qui se trouvent dans la mangrove sont protégées des eaux salées des bolongs (bras de mer) par des digues et des bassins.
Dans ces bassins des crevettes et des poissons grandissent avant d'être pêchés à la fin de l'hivernage quand les bassins sont vidés.



Une autre activité agricole, qui a fait la réputation de la Casamance, est la récolte et la préparation du célèbre vin de palme appelé bunuk.

Cette boisson traditionnelle Diola est obtenue après fermentation de la sève du palmier à huile.






                                                Pêche


La richesse halieutique du fleuve Casamance et de son estuaire permet aux carabanais de pratiquer la pêche artisanale.
Dans l'estuaire, la pêche s'est développée au début des années 50 avec l'arrivée de pêcheurs Toucouleurs venus du fleuve Sénégal, qui introduisent l'usage des filets dérivants.
La pêche en mer est arrivée avec les pêcheurs Lébous et Sérères qui viennent du Cap-Vert, de Saint-Louis et du Sine-Saloum pour la haute saison de pêche.















Depuis l'installation d'une usine de traitements de crevettes à Ziguinchor de nombreux pêcheurs se sont convertis à la pêche à la crevette. Tous les soirs, d'octobre à mars, les jeunes pêcheurs passent la nuit dans l'eau aux abords de la plage pour pêcher au filet des crevettes et parfois de délicieuses soles.




L'exploitation des huîtres est une activité importante dans les bolongs. Effectuée de décembre à mai par les femmes depuis la cueillette jusqu'à la vente.

Les huîtres vivent à l'état naturel sur les racines des palétuviers découvertes à marée basse.

Elles sont rarement consommées fraîches, mais le plus souvent grillées au feu de bois. Une fois séchées au soleil les huîtres peuvent être conservées plusieurs mois.





A voir et à visiter à Carabane


Les Français se sont installés à Carabane en 1836. Ils fondèrent sur l'île qui appartenait au royaume de Cagnout leur premier comptoir commercial de Casamance.
De 1849 à 1857, l'administrateur Emmanuel Bertrand Bocandé fut le grand promoteur du développement économique de Carabane qui servit de point de départ à la découverte de la Casamance.


Carabane fut une ville administrative importante avec 3.000 habitants en 1900. Première capitale de la Casamance jusqu'en 1904 quand elle fut remplacée par Ziguinchor.

Quelques vestiges de cette époque coloniale sont à visiter.
La mission catholique construite en 1880, aujourd’hui transformée en hôtel, entourée d’un balcon qui offre un magnifique panorama sur la plage et le fleuve Casamance.








De style bretonne, la première église de Casamance construite en 1897. Son clocher n'a pas résisté au poids de l'énorme cloche ...









Aujourd'hui elle est squattée par les chauves-souris qui ont trouvés un excellent refuge sous son toit.



Le cimetière où le capitaine Aristide Protêt est enterré selon ses souhaits debout face au rivage avec deux trous en face des yeux pour guetter l'ennemi. Les trous ont été rebouchés depuis cette époque.

Protêt fut tué d'une flèche empoisonnée à la bataille de Hillol le 9 mars 1836 par les Diolas qui s'insurgèrent contre les colons Français.





Vous pouvez voir une case à impluvium totalement restaurée.
Case traditionnelle, particulière à la Casamance, avec un toit en entonnoir qui éclaire la case et conduit l'eau de pluie dans un bassin placé en son centre.
Cette eau est stockée pour la saison sèche.














Allez voir Paco, dans sa boutique Amina Couture sur la plage, pour se faire habiller sur mesure aux couleurs locales, tout en dégustant son thé au bissap ou à la menthe.







Sur la plage, Ibrahima sculpte des masques, statues, animaux … taillées dans le bois du teck, de l’ébène ou du venn.
Les bois sont chers car la plupart des espèces sont protégées. Le bois du dimb lui a disparu car il est interdit à l’exploitation depuis les années 70.
A Carabane on n'est pas au marché de Soumbédioune à Dakar ni au Cap Skirring, ici pas d'acharnement des vendeurs d'artisanat local ... Mais le marchandage est de rigueur !


La maternité de Carabane, construite en 1991, accueille les femmes de tous les villages des îles alentours.
Sa façade est ornée d’une fresque peinte par Malang Badji le célèbre artiste de l’île. Vous pouvez visiter son atelier de peinture et de sculpture situé à côté du camp Badji Kunda au bout de la plage.















Les multiples labyrinthes de canaux (bolongs) et d'îles de l'estuaire du fleuve sont un paradis pour la pêche, mais permettent aussi de magnifiques excursions en pirogue à partir de Carabane.
La nature y est préservée, vous pourrez découvrir les paysages et la végétation luxuriante de la Casamance, baobabs, fromagers, palmiers, rôniers, eucalyptus, manguiers, palétuviers, flamboyants, bougainvillées …



Observer les singes, varans, pélicans, aigles pêcheurs, flamants, cormorans, aigrettes …
Et les nombreux dauphins qui nagent dans l'estuaire aux abords de la plage de Carabane.







                                            Rejoindre la Casamance et Carabane


Avion


Pendant la saison touristique, de novembre à avril, des vols charters sont assurés au départ des capitales européennes à destination des 2 aéroports de la Casamance, Ziguinchor et Cap Skirring.


AIR CM

Le spécialiste des voyages en Casamance propose d'octobre à avril avec la compagnie Air Méditerranée des vols Paris - Cap Skirring
AIR CM
65, Rue du Mont Cenis, 75 018 Paris
0892 055 056


SENEGALAIR

La compagnie SENEGALAIR propose des vols quotidiens Dakar - Ziguinchor
Dakar 8h00 > Ziguinchor 8h45
Ziguinchor 9h00 > Dakar 9h45
Aller : 80.000 F.cfa (122 Euros) / Aller-Retour : 130.000 F.cfa (198 Euros)
AGENCE SENEGALAIR MERMOZ
31 Avenue Léopold Sédar Senghor, Dakar
+221 33 821 34 25 - commercial@senegalair.com

MAURITANIA AIRWAYS

La compagnie MAURITANIA AIRWAYS propose les jeudi et dimanche des vols Dakar - Ziguinchor
Dakar 8h50 > Ziguinchor 9h35
Ziguinchor 10h20 > Dakar 11h05
Aller : 60.800 F.cfa (92 Euros) / Aller-Retour : 116.200 F.cfa (177 Euros)

DAKAR : +221 338 212 712 - +221 775 602 606 - +221 776 552 292
ZIGUINCHOR : +221 339 916 774 - +221 776 415 132 - +221 778 195 917



                                                                                                                               Bateau


Plus rapide que la route et beaucoup moins cher que l'avion, le ferry " Aline Sitoé Diatta " assure deux fois par semaine la liaison maritime entre Dakar et Ziguinchor. Ce bateau neuf a une capacité de 500 passagers et peut transporter 400 tonnes de marchandises et véhicules.
Départ de Dakar tous les mardi et vendredi à 20h00. Embarquement 14h30 à 17h30
Arrivée Ziguinchor à 12h00 le lendemain
Départ de Ziguinchor tous les jeudi et dimanche à 15h00. Embarquement 11h30 à 13h00
Arrivée Dakar à 7h00 le lendemain
Pour les jours fériés, le départ est reporté au lendemain
ALLER SIMPLE non résidents :
Cabine 2 Lits : 30.500 F.Cfa/pers (46,50 €)
Cabine 4 lits : 28.500 F.Cfa/pers (43,45 €)
Cabine 8 lits : 18.500 F.Cfa/pers (28,20 €)
Fauteuil "pullman" : 15.500 F.Cfa/pers (23,65 €)

ALLER SIMPLE Sénégalais et résidents :
Cabine 2 Lits : 26.500 F.Cfa/pers (40,40 €)
Cabine 4 lits : 24.500 F.Cfa/pers (37,35 €)
Cabine 8 lits : 12.500 F.Cfa/pers (19,05 €)
Fauteuil "pullman" : 10.500 F.Cfa/pers (16,00 €)

Gratuit pour les enfants de moins de 5 ans. -50% pour les enfants de 5 à 12 ans
Bagages : 20 kg - Excédent 250 F.Cfa/kg (0,38 €)
Voiture : 63.000 F.Cfa (96,00 €)
Moto : 30.000 F.Cfa (45,70 €)


Renseignements


COSAMA
1, bd de la Libération x rue du Port
BP 4136 Dakar
Mail: cosama@orange.sn
Dakar : (221) 338 494 893 - Fax : (221) 338 494 881
Ziguinchor : (221) 339 917 200 - Fax : (221) 339 917 201





Route


Par la route il y a deux possibilités pour rejoindre Ziguinchor depuis Dakar : contourner la Gambie ou prendre la route Transgambienne.

910 Km, 20 à 24 h de trajet, en contournant la Gambie par la N1 Dakar - Kaolack - Tambacounda puis la N6 Tambacounda - Kolda - Ziguinchor.


450 Km par la Transgambienne Dakar - Kaolack - Ziguinchor. La route est bonne jusqu'à Kaolack : 3 heures. Ensuite très mauvaise, nids de poule et poussière, jusqu'à la traversée de la Gambie de Keur Ayib à Sénoba. De Kaolack au bac de Farafégni en Gambie à 300 Km à l'est de Banjul : 3 heures.

A Farafégni un bac fait la rotation pour traverser le fleuve Gambie, attention aux temps d'attente pour embarquer c'est souvent très long, de 1 à 12 h …
500 F.Cfa par personne et 3.500 F.Cfa pour une voiture.
S'armer de beaucoup de patience, de diplomatie et quelques Cfa pour franchir sans encombre la douane et embarquer sur le bac "Farajaly" pour une traversée d'une quinzaine de minutes ...
Depuis plus de 30 ans le Sénégal souhaite un pont sur le fleuve, mais la Gambie n’a jamais été favorable à cette construction car l’exploitation du bac rapporte beaucoup d’argent à l’Etat Gambien.
De Farafégni à Sénoba la frontière : 1 heure. Ensuite la route est bonne jusqu'à Ziguinchor : 3 heures.
A Dakar vous trouverez des taxis-brousse "7 places" à la gare routière Pompiers. Pour les cars il faut se rendre au garage de Grand-Yoff, les départs ont lieu chaque soir entre 20h30 et 22h pour les destinations casamançaises



Cap Skirring est à 70 Km de Ziguinchor, environ 1 h en taxi-brousse. La route est en excellent état depuis sa réfection en 2007.

Pour rejoindre Carabane il faut aller jusqu'à Elinkine à 60 Km de Ziguinchor ou à 50 Km de Cap-Skirring, les deux aéroports qui desservent la région, 1 h 30 de taxi-brousse.
De Elinkine, le village le plus proche de Carabane sur le continent, 30mn de traversée en pirogue à moteur pour rejoindre l'île.
Des pirogues de transport relient plusieurs fois par jour Elinkine, Carabane et Diogué.




Depuis le débarcadère du port de Ziguinchor des taxis-pirogues de 30 à 60 places, appelées courriers, transportent personnes et marchandises pour rejoindre les villages et les îles de l’estuaire.
Vous pouvez ainsi rejoindre l'île de Carabane en pirogue depuis Ziguinchor, environ 3 h de navigation.
A faire pour admirer le paysage du fleuve Casamance.

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