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mardi 17 avril 2012

Tresses et Coiffure

Sculptures capillaires africaines




Les nattes et les tresses sont des techniques de coiffage essentiellement issues des cultures africaines. De l’Antiquité à nos jours, l’art de la coiffure en Afrique noire s’est transmis de génération en génération, généralement de mère en fille.





Les nattes ou tresses sont une technique de coiffage qui consiste à entrelacer des mèches de plus ou moins grosse épaisseur. Il fut un temps où les femmes africaines, loin de détester leurs cheveux crépus, faisaient de la coiffure un exercice de style et très souvent une œuvre d’art. A l’état naturel les cheveux de type africain présentent la particularité de pouvoir être "sculptés" ou travaillés de manière très élaborée car ils conservent facilement la forme donnée. La texture laineuse et dense de nos cheveux nous inspiraient, nous poussaient à nous surpasser dans la créativité et la sophistication esthétique. Mais aujourd’hui, il est bien passé ce temps où chaque femme africaine, parée de ses tresses aux lignes compliquées et ornées de perles, ressemblait à une reine.

Le cheveu a toujours constitué un élément central dans l’esthétique africaine, il est considéré comme une parure en soi, au même titre qu’un bijou ou une étoffe. Signe de reconnaissance ethnique, marqueur de différence entre les tranches d’âge, entre les jeunes filles et les femmes, la coiffure est un élément aussi artistique qu’identitaire. Au Mali par exemple, la coiffure a d’abord été un élément d’identification culturelle et sociale. Dans certaines communautés comme chez les peuhls, c’était aux esclaves et aux gens de castes uniquement que revenait la tâche de tresser les femmes nobles. Dans des contrées comme Khaso, Macina, Bwatu, chaque coiffure avait une signification. Le modèle de coiffure permettait d’identifier une nouvelle mariée, une veuve, une femme libre de tout engagement (divorcée), le statut social d’une femme et par extension celui de son mari. Mais l’amour, la déception, le déshonneur, le deuil s’exprimaient également par la coiffure.

Le coiffage, loin d’être simplement fonctionnel, a toujours constitué une véritable pratique sociale, rituelle, cérémonielle, initiatique ou tout simplement conviviale, à laquelle on peut consacrer des heures voir des jours. Les coiffeuses traditionnelles avaient une place fondamentale dans la cohésion familiale, communautaire et sociale parce qu’en tant que confidentes privilégiées des femmes, souvent des reines et des princesses, elles savaient tout sur tout le monde, sur les origines et l’histoire des lignées et des parentés. De manière générale, l’art de la coiffure en Afrique noire était transmis de génération en génération et de mère à fille. African Hair Style par Ojeikere
Les tresses et nattes africaines sont parfois le fruit d’un véritable travail d’orfèvre, faisant appel à une géométrie aux lignes pures et aux arabesques recherchées. Malgré sa fantaisie apparente, la coiffure africaine est très codée. Dans certaines communautés, où le haut du crâne représente le siège de l’âme, on observe encore de nombreuses coiffes correspondant à des étapes de la vie : la naissance, l’initiation, le mariage et le deuil.
A une époque pas moins éloignée, tresses et nattes étaient portées à la fois par les hommes et par les femmes. Les hommes faisaient même preuve davantage de créativité et de sophistication dans ce domaine, comme dans l’ensemble des pratiques esthétiques en général. Les hommes Bororo et Massaï, que l’on présentent aujourd’hui comme des curiosités "efféminées" sont sont en réalité le vestige de pratiques esthétiques masculines, généralisées sur le continent africain, avant la période coloniale. L’embellissement ou la coquetterie n’étaient pas alors des questions de genre et la beauté l’apanage des femmes. Mais le christianisme et sa rigueur patriarcale sont passés par là, stigmatisant chez l’homme tout artifice ou apprêt physique. African Hair Style par Ojeikere

Les nattes ou tresses se font couchées ou lâchées. L’éventail est large et la créativité sans limite. Il existe autant de styles de tresses que de tresseuses. Ça va des micros tresses aux tresses moyennes dites « rastas », avec ou sans rajouts, en passant par les très grosses tresses dites « patras ». On trouve également en Afrique un jeu de nattes et de turbans perlés ou un montage savant de peignes, de foulards, de bijoux ou d’autres objets décoratifs. Il existe aussi une technique d’enroulage de mèche au fil, spécifique aux cultures africaines.
Chaque pays et ethnie de l’Afrique sub-saharienne ont su créer leur propre style avec des matériaux aussi divers que l’argile, le karité, la laine, le raphia, le fil d’or, les coquillages et les perles. Les cheveux ont toujours fait l’objet de nombreux soins. Ils peuvent être enduits de graisse animale mêlée d’une teinture ou d’une pâte végétale (comme chez les Masaï) qui a pour but principal, indépendamment de son côté "esthétique", de protéger la tête des parasites (mouches, moustiques, tiques). Ces coiffures stylisées bien que diverses et variées obéissent souvent à des règles de base communes. Elles se réalisent d’abord au moyen d’un large peigne de bois sculpté, à grandes et épaisses dents, pour "ouvrir" la chevelure en une masse souple. Celle-ci est alors divisée en parties régulières qui font chacune l’objet d’un travail particulier. C’est vraisemblablement pour faciliter les soins de leurs cheveux que les femmes africaines ont eu recours à la méthode du tressage depuis la nuit des temps. Il y a le tressage longitudinal, vertical ou latéral, la constitution de petites boules érigées en soleil sur la tête et dont le bas est enroulée de fils à coudre noir tandis que le haut forme une boule régulière. African Hair Style par Ojeikere
A partir des années 70, les techniques de tressage se sont diffusées au sein de la diaspora africaine, mais c’est durant les années 90 qu’elles ont connu une véritable popularité avec des chanteuses comme Brandy. Aujourd’hui, les salons de coiffures afro-américains spécialisés dans les Braids pullulent aux Etats-Unis, et les nattes africaines y ont gardé tout leur prestige. Prestige dû à la patience et à l’habileté qu’elles demandent. Et en matière d’habileté bien des coiffeuses afro-américaines ou caribéennes peuvent rivaliser d’inventivité avec les tresseuses africaines traditionnelles.
Mais aujourd’hui, cet art du coiffage se perd au profit des défrisants et du fer à lisser. Mais des photographes comme le nigérian Okhai Ojeikere ont pris le soin d’immortaliser cette pratique esthétique ancestrale. Et tant que des images existeront pour témoigner de notre patrimoine culturel, il restera accessible. Il n’est pas question que copier ou de reproduire à l’identique les coiffures de nos grands-mères, qui trouvaient déjà bien "démodées" celles de leurs propres grands-mères. A chaque génération son inspiration.


                                                                 

 

 

                                                                   Coiffures africaines d’une autre époque


A l’heure où les Beyoncé Knowles, Christina Millan et Alicia Keys, au teint pâle et aux cheveux lisses sont les icônes incontestées de la beauté noire, à l’heure où l’apologie du métissage nous impose des canons de beauté de plus en plus blancs et de moins en moins noirs, la créativité de l’esthétisme capillaire africain a depuis longtemps cédé sa place aux marchands de cheveux en plastique des quartiers de la Goutte d’Or et de Château d’Eau. Perruques, tissages, mèches, multicolores, synthétiques ou naturels »Made in China », s’arrachent dans les boutiques et les salons de coiffures »afro », et font la fortune des marchands de »blanchitude ». Les clientes sont africaines dans leur grande majorité, de tous âges, de toutes nationalités et de toutes catégories sociales. Elles trouvent que ces cheveux de blancs sont plus pratiques, plus modernes et surtout plus beaux. Le phénomène a depuis longtemps traversé les frontières de l’Europe et des Etats-Unis, et les cheveux de blancs dictent également la tendance dans les grandes capitales africaines.

Coiffure d’une femme peuhle (1903)
Coiffure d’une femme peuhle (1903)

C’est ce genre de cheveux qui font fantasmer les hommes noirs paraît-il, c’est comme pour le décapage de peau, c’est parce que les hommes noirs préfèrent les teints clairs que des milliers de femmes noires risques cancers et maladies de la peau en tous genres. Mais pendant qu’hommes et femmes se renvoient la balle, c’est bien la femme africaine qui y perd son âme. Il fut un temps où les femmes africaines, loin de détester leurs cheveux crépus, faisaient de la coiffure un exercice de style et très souvent une œuvre d’art. A l’état naturel les cheveux de type africain présentent la particularité de pouvoir être « sculptés » ou travaillés de manière très élaborée car ils conservent facilement la forme donnée. La texture laineuse et dense de nos cheveux nous inspirait, nous poussait à nous surpasser dans la créativité et la sophistication esthétique. Mais aujourd’hui, il est bien passé ce temps où chaque femme africaine, parée de ses tresses aux lignes compliquées et ornées de perles, ressemblait à une reine.
Coiffure d’une jeune fille Betsileo (Afrique orientale, 1900)

Femme Toucouleur dans les années 50
©africanloxo
Le cheveu a toujours constitué un élément central dans l’esthétique africaine, il est considéré comme une parure en soit, au même titre qu’un bijou ou une étoffe. Signe de reconnaissance ethnique, marqueur de différence entre les tranches d’âge, entre les jeunes filles et les femmes, la coiffure est un élément aussi artistique qu’identitaire. Au Mali par exemple, la coiffure a d’abord été un élément d’identification culturelle et sociale.
Dans certaines communautés comme chez les peuhls, c’était aux esclaves et aux gens de castes uniquement que revenait la tâche de tresser les femmes nobles.
Dans des contrées comme Khaso, Macina, Bwatu, chaque coiffure avait une signification. Le modèle de coiffure permettait d’identifier une nouvelle mariée, une veuve, une femme libre de tout engagement (divorcée), une fille nouvellement excisée. Mais l’amour, la déception, le déshonneur, le deuil s’exprimaient également par la coiffure.

Tresses (Afrique de l’Ouest. 1960)
©africanloxo
Les coiffeuses traditionnelles avaient une place fondamentale dans la cohésion familiale, communautaire et sociale parce qu’en tant que confidentes privilégiées des femmes, souvent des reines et des princesses, elles savaient tout sur tout le monde, sur les origines et l’histoire des lignées et des parentés. De manière générale, l’art de la coiffure en Afrique noire était transmis de génération en génération et de mère à fille. Le coiffage, loin d’être simplement fonctionnel, constituait une véritable pratique sociale, rituelle, cérémonielle, initiatique ou tout simplement conviviale, à laquelle on consacrait des heures voir des jours. Les nattes et les tresses sont parfois le fruit d’un véritable travail d’orfèvre, faisant appel à une géométrie aux lignes pures et aux arabesques recherchées. Malgré sa fantaisie apparente, la coiffure africaine était très codée. Dans certaines communautés, où le haut du crâne représente le siège de l’âme, on observe encore de nombreuses coiffes correspondant à des étapes de la vie : la naissance, l’initiation, le mariage et le deuil.

Coiffure d’une jeune fille Vezo (Madagascar, 1903)
Chaque pays et ethnie de l’Afrique sub-saharienne ont su créer leur propre style avec des matériaux aussi divers que l’argile, le karité, la laine, le raphia, le fil d’or, les coquillages et les perles. Les cheveux ont toujours fait l’objet de nombreux soins. Ils peuvent être enduits de graisse animale mêlée d’une teinture ou d’une pâte végétale (comme chez les Masaï) qui a pour but principal, indépendamment de son côté « esthétique », de protéger la tête des parasites (mouches, moustiques, tiques). Ces coiffures stylisées bien que diverses et variées obéissent souvent à des règles de base communes. Elles se réalisent d’abord au moyen d’un large peigne de bois sculpté, à grandes et épaisses dents, pour « ouvrir » la chevelure en une masse souple. Celle-ci est alors divisées en parties régulières qui font chacune l’objet d’un travail particulier. C’est vraisemblablement pour faciliter les soins de leurs cheveux que les femmes africaines ont eu recours à la méthode du tressage depuis la nuit des temps. Il y a le tressage longitudinal, vertical ou latéral, la constitution de petites boules érigées en soleil sur la tête et dont le bas est enroulée de fils à coudre noir tandis que le haut forme une boule régulière. On trouve également un jeu de nattes et de turbans perlées ou un montage savant de peignes, de foulards, de bijoux ou d’autres objets décoratifs.

Tresses (Afrique de l’Ouest. 1969)
©africanloxo
Cet art typiquement africain qui consiste à sculpter la chevelure est malheureusement en train de disparaître, et avec lui tout un imaginaire et un univers esthétique que nous ont légué nos ancêtres. La raréfaction de cette pratique culturelle ou plutôt le rejet dont elle fait de plus en plus l’objet de la part des jeunes générations n’est qu’un symptôme parmi d’autre de la déliquescence des cultures africaines. Avec l’occidentalisation de nos sociétés, de nos mœurs, de notre identité, nous perdons cette capacité à créer nos propres rêves et à définir nos propres critères de beauté. L’occident, ses valeurs morales et esthétiques, sont devenus nos principales références et ses fantasmes, son idéal féminin sont devenus les nôtres. C’est pourquoi la peau et les cheveux, c’est-à-dire ce qui fait notre spécificité africaine et noire, sont les premiers symboles que nous détruisons de manière consciente ou inconsciente. L’acceptation de soi est certainement le combat le plus dur et le plus long que les Noirs africains et Noirs afro-descendants auront à mener pour gagner le respect, mais surtout pour reconquérir leurs richesses culturelles.


La Tradition de la Coiffure Sénégalaise

De meme que des traditions vestimentaires et des bijoux, la coiffure peut varier chez les femmes sénégalaises en fonction de l'age, du lieu et de la catégorie sociale. L'art de la coiffure est trés variéchez les africains. On retrouve ces fameuses tresses ainsi que des voiles ou tissus posés sur la tete appelés moussor.


Les tresses peuvent prendre la forme de nattes plates e les torsades. Les tresseuses élaborent sans cesse de nouvelles coiffures complexes et les modes évoluent vite. Les méches naturelles et synthétiques viennent remplacer les postiches autrefois faites en sisal ou en laine. Les femmes y ajoutent parfois des accessoires divers comme des perles de toutes les couleurs, des boules d'ambre, des bijoux... Les femmes ne se tressent pas toutes seules car elles encourreraient le risque de ne pas pouvoir avoir d'enfants...
Tresser est une activité qui requiert du temps. Pour faire une tete originale, les femmes peuvent y passer jusq'à sept heures d'affilées!!! Et c'est souvent qu'il faut refaire les tresses: elles durent généralement entre deux semaines et un mois.

Comme dans de nombreux pays musulmans, beacoup de femmes se couvrent la tete : les sénégalaises ont une maniére bien à elle de porter le voile : il est souvent léger et fluide (comme les femmes indiennes) et la plupart d'entre elles nouent sur leur tete le moussor, qui est du meme imprimé que le boubou, et les façon de le nouer sont muliples. Chaque modéle prend un nom particulier. Il peut prendrela forme d'une fleur, d'un éventail ou bien d'une aile d'oiseau. Le Tagal, modéle le plus fréquemment rencontré, ressemble à une calotte ronde.

Les femmes wolof ont des coiffures trés complexes et variées, ornées de bijoux en or, et par-dessous lesquelles elles posent un voile leger.
Les femmes bassari tressent leurs cheveux à l'aide de fils rouge de laine e des perles.
Chez les peul, les tresses prennent la forme de losange ou de triangle. Les combinaisons de coiffure sont tellement variées ches les peul du bas-sénégal qu'elles portent chacune un nom.
Les toucouleur portent le plus souvent le moussour ou bien un voile trasparent trés léger.





L'homme porte généralemet une calotte, sorte de bonnet rond qui couvre seulement le sommet du crane.
Cette calotte prend des formes géométriques chez le wolof et sérére et est brodée finement chez les peul du pays sosso.
Chez les toucouleur, les peul et les diola, les hommes portent souvent un chapeau de paille de forme conique, orné de plumes d'autruches chez les bororo.
D'autres hommes continuent à se faire tresser les cheveux comme les peul qui ont de chaque coté de laa tete une ou plusieurs tresses retombant sur les tempes.

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