Rechercher dans ce blog

vendredi 18 mai 2012

Lamb bi (luit senegalaise)


La lutte sénégalaise (ou lamb, laamb en wolof) est un sport traditionnel très populaire au Sénégal, tout particulièrement dans les régions du Sine-Saloum et de la Casamance. On le pratique aussi en Gambie.
Sport de contact, la lutte sénégalaise intègre en plus la boxe d'où l'appellation de « lutte avec frappe ». Le lutteur peut à la fois donner des coups et recourir au corps à corps pour terrasser son adversaire[1].
En sus de sa dimension sportive elle intègre une dimension culturelle et folklorique (bakk) qui met en œuvre au travers d’animations la tradition culturelle sénégalaise. On peut la considérer comme l'un des « gardiens du temple ».
Au départ sport amateur, la lutte sénégalaise est devenue aujourd'hui un sport professionnel qui attire de plus en plus de jeunes sportifs et le public. Les cachets de lutteurs s'élèvent à des dizaines de millions de FCFA. Les lutteurs sont regroupés en écuries et adhérent à la fédération qui est l'organe de gestion de ce sport.

Histoire

Traditionnellement, les premiers combats de lutte se déroulaient après la saison des pluies et opposaient les lutteurs de villages environnant dans des championnats appelés mbaapat. C’est le cas notamment dans les régions du nord, du Sine-Saloum et de la Casamance. Le vainqueur du tournoi pouvait remporter avec lui du bétail, des céréales et autres biens en jeu.
Au fil du temps et du succès, les combats deviennent de plus en plus importants, les cachets des lutteurs aussi.
De grands noms marquent l’histoire de la lutte sénégalaise : Falaye Baldé, Double Less, Mbaye Gueye (Tigre de Fass), Manga 2 (ancien roi des arènes) entre autres.
Mais c’est avec l’avènement de Mouhamed Ndao (Tyson) que la lutte a pris son envol pour devenir un sport professionnel avec des cachets de millions de francs et un grand nombre de spectateurs. Aujourd’hui les combats sont de grands événements sportifs mobilisant les médias et l’attention des résidents et de la diaspora.
Depuis mai 2010, Fabrice Allouche (ex-champion du monde de kickboxing) est le premier blanc à intégrer une école de lutte sénégalaise comme coach de boxe, préparateur physique et mental auprès de l'école Ndakaru. Il travaille en collaboration avec le grand entraîneur Katy Diop en faisant des allers et retours entre Paris et Dakar. Les médias sénégalais surnomment Fabrice Allouche "Le sorcier blanc" suite aux nombreuses victoires acquises par les lutteurs qu'il a entrainé. Pour cette saison 2010/2011, Il a d'ailleurs fait un bilan de 14 victoires et 4 défaites des lutteurs qu'il a coaché. Il a d'ailleurs fait remporter à l'ecurie Ndakaru le prestigieux trophée du Claf avec malick Niang et une prometteuse 3éme place sur 32 participants au championnat Arena de la chaine Rdv avec le lutteur Ndofféne.


Règles

Le règlement est très rigoureux et complexe. Il est appliqué par trois juges arbitres.
Un combat dure quarante-cinq minutes en trois tiers temps avec des pauses de cinq minutes. Les lutteurs combattent à mains nues et sans aucune protection[7]. Le combat se termine dès qu'il y a une chute d'un des lutteurs. On considère qu'il y a chute lorsque la tête, les fesses ou le dos du lutteur touchent le sol ou qu'il y a quatre appuis (deux mains et deux genoux) sur le sol. La victoire peut aussi être attribuée à un lutteur lorsque son adversaire ne présente plus les conditions physiques ou médicales aptes à la lutte.

Quelques champions

Balla Gaye 2

Omar Sakho, également surnommé Balla Gaye 2, né à Dakar en 1986, est un athlète de lutte sénégalaise[1].
De son vrai nom Omar Sakho, Balla Gaye 2 a fait ses études primaires à l’école 16 de Guédiawaye en banlieue dakaroise. N’étant ni très doué ni trop intéressé par l’école il se tourne vers la mécanique, métier qu’il avait choisi juste pour avoir une formation dans un domaine quelconque et éviter ainsi de tomber dans les vices qu’engendre le manque d’activités dans les quartiers populaires de la banlieue de Dakar. Le jeune Omar allait donc apprendre les secrets de l’automobile les matins et les après-midi s’adonner à sa vraie passion, le sport qui fit de son père Double Less une légende : la lutte avec frappe.
La lutte traditionnelle sénégalaise fait aujourd’hui partie des sports les plus pratiqués et les plus médiatisés dans le pays de la Teranga. Sport de contact, la lutte intègre en plus la boxe d'où l'appellation de « lutte avec frappe ». Le lutteur peut à la fois donner des coups et recourir au corps à corps pour terrasser son adversaire. La lutte avec frappe est passée de « sport de chez nous » en véritable phénomène de société au Sénégal en occupant toutes les franges de la société nationale et en étant présent à longueur de journée sur les chaînes de télévision et de radio. Depuis quelques décennies les galas de lutte sont devenus des rendez-vous sportifs incontournables ; plusieurs dizaines de millions de nos francs sont en jeu d’où le nombre impressionnant de jeunes licenciés et la multiplication des écoles de luttes et des écuries.
Âgé de 15 ans le jeune Omar était tellement obnubilé par la lutte qu’il a fini par intégrer l’école de lutte Balla Gaye, du nom d’un ancien grand champion de l’arène sénégalaise qui en est en même temps le directeur et l’entraîneur. L’école classique et la formation en mécanique étant du passé, Omar Sakho est devenu Balla Gaye 2.
Ses parents et son entourage ne se sont jamais opposés à son choix parce qu’ils étaient conscients de son potentiel de lutteur et de sa passion pour ce sport. Son père savait également que son fils était entre de bonnes mains avec son ami ancien lutteur Balla Gaye 1 et un autre technicien du nom de Matar. Seulement, le potentiel ne suffit pas toujours pour réussir dans ce sport. Ainsi Balla Gaye 2 travailla dur sans relâche dans l’anonymat total pendant des années sous la houlette de son homonyme pour acquérir tout ce dont un champion a besoin pour atteindre les sommets. Pour cela, il fallait passer par les séances de « mbapatt ».
Le « mbapatt » est un gala de lutte simple sans frappe qui se déroule en général la nuit. Pendant ses séances, on est parfois amené à affronter une dizaine de lutteur sans répit pour être champion. Tant qu’on gagne les combats, on continue jusqu’au dernier lutteur. Ce sont des galas très difficiles à remporter du fait de l’effort physique à fournir de l’exigence technique de ces combats. Balla Gaye 2 gagnait toujours ces séances de « mbapatt ». Ses encadreurs Balla Gaye 1 et coach Matar, pour tester leur jeune espoir, l'opposaient souvent à des lutteurs deux fois plus grands que lui. Balla Gaye 2 faisait étalage de toute sa classe, de sa technique et de toute sa force physique au point d’impressionner techniciens et amateurs de lutte. Son nom commençait alors à circuler dans le milieu de la lutte comme étant un futur champion.
Le rêve de Balla Gaye 2 finit par être réalité avec son premier combat de lutte avec frappe contre Samba laobé qu’il terrassa sans trembler, confirmant tout le bien que le monde de la lutte pensait de lui. Mais c’est avec le championnat de lutte avec frappe (C.L.A.F) organisé par le promoteur Gaston Mbengue que Balla Gaye 2 s’affirme comme une valeur sure de l’arène sénégalaise. Le Lion de Guediawaye est né. C’est le début d’une longue série de victoires sur des lutteurs de classe comme Papa Sow, Mam Ngor Diop, Saloum Saloum, Issa Pouye, Tyson junior, Coly Faye, Mbaye Diouf, Mod Lo, Moustapha Gueye, Baboye..
Pour Balla Gaye 2, la lutte est un don du bon Dieu, comme il a l’habitude de dire « je suis né, j’ai été baptisé et éduqué avec l’argent de la lutte » et son père de rajouter « j’ai même marié ta mère avec l’argent de la lutte ». Le lion de Guédiawaye a donc la lutte dans le sang, il est né pour être champion

 

Yékini

Yékini est le surnom de Yakhya Diop, anciennement champion (« Roi des Arènes ») de lutte sénégalaise. Plusieurs fois champion d'Afrique de lutte sans frappes, il a aujourd'hui dans le sport national sénégalais un palmarès de 22 combats, 19 victoires, 1 nul et 1 défaite contre Balla Gaye 2[1].
Yahya Diop est né en 1974 à Bassoul, à côté de Joal-Fadiouth, en pays sérère. Il mesure 1m95 et pèse 141kg.
Palmarès (22 combats) : 19 victoires (Kadd-Gui, Pouye n°2, Mor Nguer, Pape Cissé, Baye Fall, Mohamed Ali, Mor Fadam, Bombardier 3 fois, Lac De Guiers 1, Khadim Ndiaye (2 fois), Tyson (2 fois), Balla Bèye n°2 (3 fois), Gris Bordeaux), 1 nul (Moustapha Guèye). 1 défaite (Balla Gaye 2).
Le 4 avril 2010 à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance du Sénégal, il accorde une revanche pour un cachet de 100.000.000 Fcfa à Tyson dans ce que beaucoup d'observateurs qualifient de « combat du siècle ». Lors de ce combat, après un long temps d'observation, Yékini sort vainqueur et confirme ainsi son titre de « Roi des Arènes ».
Le 2 janvier 2011, il remporte pour la troisième fois son combat contre Bombardier.
Le 22 avril 2012 il est battu par Balla Gaye 2[1].



Tyson

Tyson est le surnom de Mouhamed Ndao, un athlète de lutte sénégalaise. Il a combattu dans la catégorie des lutteurs lourds et super-lourds de 1995 à 2002.Il mesure 1 mètres 97 pour 130 kilos
Né à Kaolack, il a passé son enfance à Pikine, dans la banlieue de Dakar. Il devient disciple de Cheikh Ibrahim Niasse. Après avoir suspendu sa carrière durant les années 2007-2008, suite à une controverse liée au combat qui l'a opposé à Serigne Dia dit « Bombardier », il envisage la reprise de sa carrière en 2009.
Mais c'est le 4 avril 2010, jour du 50e anniversaire de l'indépendance du Sénégal, que l'enfant de Kaolack s'est attaqué, pour son come back, au « roi des arènes » Yékini. Après un long temps d'observation, Yékini sort vainqueur de ce combat[1].
Le 31 juillet 2011, il perd contre Balla Gaye 2, au cours d'un match expéditif avant de se retirer.




 

Serigne Ousmane Dia

Bombardier est d'abord pêcheur et fréquente le quai de pêche de Mbour. De retour en mer, ils organisaient des séances de lutte sur la berge et c'est là où il a pris le virus. Etant très colosse et trop technique, il fut repéré et engagé dans les mbapatt (séances de lutte sans frappe organisées dans les quartiers ou dans les villages) où il fait fureur en battant tout lutteur croisé sur son chemin. Voyant qu'il peut devenir champion, son manager Yery Diakhaté lui conseille d'entrer dans l'arène pour la lutte avec frappe. Il y connait une ascension fulgurante en battant tous les lutteurs de sa génération. Ce qui lui permettra d'affronter Tyson, qui est alors le champion incontesté de l'arène. Il le vaincra par K.O le 25 décembre 2002. Depuis sa carrière est en dents de scie alliant victoire et contreperformance, son dernier combat s'étant soldé par une défaite devant le roi des arènes Yékini le 2 Janvier 2011



E IL Y AS NA BEACOUP ENCORE, POUR DECOUVRIR TOUT LES ATLETE DU LAMB ET LE DERNIERE NOTICE IL FAUT VISITER LE SITE:
www.tuus.sn
www.arenebi.com
www.lambji.net
www.lutte-senegalaise.info

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire